Savoir réussir
Savoir réussir ...
Savoir réussir c’est s’admettre que tout ce que l’on entreprendra sera ardu, complexe, difficile, mais payant.
Savoir réussir c’est de voir les choses positivement; même si on peut être serré monétairement, que notre couple est à travailler, que nos relations interpersonnelles sont teintées d’irrégularités, que nos obligations de travail nous sont prenantes, bref cette vie-là est la nôtre.
Par moment, j’observe de la part de mes athlètes et de ma clientèle une « drive » légèrement déficitaire, un essoufflement, un empressement de voir l’aboutissement a son summum, de voir des liens contraignants disparaître, des dossiers que l’on veut voir réglés, des objectifs qu’on laisse aller parce qu’ils sont trop ardus ou masqués d’un irréalisme déformé. Ce n’est jamais facile de se conditionner à faire mieux, faire plus, faire ce que l’on ne veut pas, faire ce que l’on n’aime pas, mais c’est moins pire que de faire semblant ou voir même pire, se faire à croire qu’on là. Ça revient toujours au même, on ne peut pas travailler fort sans que ça ne donne rien.
Il y a toujours de la place pour les travaillants, les convaincus, les motivés, les engagés. Moi j’ai recommencé plus d’une fois, je me suis battu, j’ai vaincu, j’ai perdu, j’ai mis un genou au sol, j’ai failli à mon orgueil, je me suis relevé après avoir grimpé des montagnes et en arrivant en haut, je me suis rendu compte qu’il fallait que je remonte encore plus haut. Il y en a pour qui c’est facile d’autres moins, mais ça fait un parallèle avec nos désirs et nos envies. Tu ne veux rien dans ta vie, tu n’as pas d’ambition, pas de rêves, pas de but, simplicité volontaire, je-m’en-foutisme, c’est évident qu’il n’arrive jamais rien, il n’y a aucun risque ni implication, mais quand tu veux, tu mords, tu cours après cette vie-là. Tu ne veux pas qu’elle t’échappe, seconde par seconde, avoir la lucidité de se dire qu’hier 8 h 00 Am, ça ne reviendra plus jamais ; est-ce que ça vaut vraiment la peine de faire une vie pour rien, être un peu le fantôme de sa propre incapacité, avoir peur d’avoir peur. Moi j’ai eu peur, je me suis fait peur, seul face à mes choix et de les endosser, mettre ma parole sur la table et l’appliquer, ne pas me cacher derrière les autres juste pour la gloire ou la fortune en sachant très bien que ceux de mon entourage ne m’apportent que l’indifférence. Il y a des découragements et des trop-pleins, d’où l’expression « être écœuré d’être écœuré en écœurant ». Savoir réussir c’est être honnête avec soi –même, ce n’est pas avoir peur de faire mieux, c’est vouloir se donner la peine de faire les choses. Vous pouvez faire le tour de la terre, vous placer dans tous les contextes possibles et impossibles, la constante qui revient toujours c’est vous, vous êtes toujours le même vous. Se dépasser, réussir, gravir, évoluer, grandir….on y arrive en mettant des efforts, qui ne payent pas nécessairement à l’instant même.
La vie est une suite d’événements en anachronisme, tu peux faire une chose qui va se révéler payante ou défaillante à l’instant même ou dans 5-10-15 ans….qui sait. Alors aujourd’hui, faire des pas en avant ce n’est pas un choix, c’est une obligation, faire avancer sa vie et vouloir faire mieux, ce n’est pas aléatoire, c’est un devoir. Moi je ne suis jamais sûr de rien, mais je sais que tout ce que je fais propulse ma vie vers l’avenir.
Bon entrainement!
Marc-Antoine